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18/10/2007

Tiphaine voyage

J'ai écrit ce texte pour l'envoyer aux Editions Millfeuille... Une autre fois peut-etre ?

Maman a dit : « Ce week-end, on change les habitudes ! ». On va à Paris, visiter la Tour Eiffel. Chouette ! Tiphaine est  déjà impatiente

Tiphaine et ses parents arrivent au monument. Sous la tour, beaucoup de monde attend en file indienne.

-          Qui sont tous ces gens, Maman ?

-          Des touristes …. Comme nous.

-          C’est quoi des touristes ?

-          Eh bien, ce sont des personnes, d’autres régions ou d’autres pays qui viennent visiter une ville comme Paris.

-          Et ils attendent, quoi ?

-          De pouvoir prendre l’ascenseur pour grimper tout en haut de la Tour Eiffel …Tu vois, aux 4 coins de ce grand carré, ce sont les 4 pieds de la tour.

-          Les pieds ! Mais ils sont grands comme une maison !

-          Et maintenant, lève la tête.

-          Je ne vois rien … à part cette sorte de chapeau sombre et immense qui recouvre les 4 piliers.

-          Recule, lui conseille Maman.

Tiphaine fait un pas en arrière.

- Encore …. Encore…Encore…Encore…

Enfin la tour toute entière lui apparaît, jusqu’à la pointe.

-          Oh là là ! Elle est si grande ! Si haute ! Elle touche le ciel, Maman ! Et si un nuage s’approche trop, elle va être toute mouillée !

Soudain, son attention est perturbée par un bruit derrière elle. C’est  Raphaël, un petit garçon, assis par terre qui lance des cailloux. Ils se jettent un regard.

Sans aucune  timidité, la petite fille s’avance vers lui.

-          Tu ne regardes pas la Tour Eiffel ?

-          Pfft !

-          Tu as vu comme elle est grande ? Elle a la tête dans les nuages !

-          Elle est moche ! elle ressemble juste à une grue !

-          Non ! Elle est  belle ! Elle a l’air fière, comme un dinosaure au long cou !

Le petit garçon lève les yeux vers elle et semble intéressé par ce qu’elle raconte.

-          Ecoute, hier soir, il faisait noir tout autour et elle, cette grande demoiselle de fer, elle scintillait jusque dans le ciel ! Comme si elle avait mis ses habits de fée ! C’était magique !

Aucun enthousiasme de la part de Raphaël.

-          Dis ! Tu m’écoutes ?

-          Regarde là-bas.

Il pointe son doigt vers la tour. Tiphaine tourne la tête et repère une petite fille, devant un des piliers de la tour. Mathilde leur fait signe de venir.

Tiphaine hésite, ses parents et sa tante contemplent le monument tout en bavardant. Ils ne prêtent pas attention à elle. Hop, elle tire Raphaël par la main, et ensemble, rejoignent la petite fille. Tiphaine : Plus elle est entourée d’enfants, plus elle est heureuse !

-          Venez avec moi, je vais vous montrer quelque chose là-haut.

-          Il y a quoi en haut ? demande Tiphaine.

-          Chut ! Vous verrez bien.

Raphaël se campe sur ses pieds, croise les bras et prend un air fâché.

-          Une malle … une malle remplie de vêtements de l’époque où ils ont construit le Tour Eiffel ! On va pouvoir se déguiser ! leur annonce Mathilde.

-          De qui tu tiens ça ?

-          C’est mon grand frère.

-          Et il est où ?

-          Euh … il est reparti jouer avec ses copains … et moi, je n’ai pas trop envie de monter là-haut toute seule … Alors, vous venez ?

Raphaël et Tiphaine s’interrogent du regard, mais l’idée de s’amuser avec des habits d’une autre époque les réjouit.

-          Par où on y va ? demande Raphaël.

-          Je connais un raccourci pour grimper là-haut, explique Mathilde.

Ils se faufilent dans la longue file d’attente pour monter Ils regardent par terre en essayant d’oublier qu’ils font une grosse bêtise ! Avec ruse, Mathilde les emmène jusqu’à l’ascenseur et leur chuchote de se taire pendant le trajet. Surtout, ne pas se faire remarquer.

Ils parviennent sans encombre au sommet, mais leur cœur bat plus vite que d’ordinaire.

Chacun part dans une direction différente. Tout en vérifiant partout, dans coin et recoin, Tiphaine espère que c’est elle qui découvrira le coffre la première. Elle choisira la robe avec le tissu le plus doux et le plus lumineux. Elle glissera ses pieds fins dans des chaussures assorties, décorés de brillants. Elle sera la princesse la plus jolie.

Raphaël, lui rêve de porter le costume de Monsieur Eiffel. Il prendra un air important et réfléchira à la construction de l’édifice. Il bâtira d’autres tours dans le monde entier !.

Quant à Mathilde, elle cherchera les colliers dorés,  ceux qui brillent le plus, les bracelets les plus lourds. En marchant, elle écoutera leur cliquetis.

-          Je n’ai rien trouvé ! crie Raphaël.

-          Moi non plus répond Tiphaine.

-          Moi non plus, chuchote Mathilde.

-          Dis donc, Je crois bien que ton frère t’a fait une blague 

Les trois enfants sont très déçus. Mathilde se sent un peu honteuse de les avoir amenés ici, pour rien.

-          Venez voir, venez voir ! s’écrie Tiphaine.

A force de garder les yeux rivés au sol pour chercher la malle, aucun des enfants n’a pensé à observer à travers les croisillons de la tour. Elle vient de découvrir  le paysage que lui offre la hauteur.

-  Comme c’est beau ! On domine tout  Paris et même au-delà !

Raphaël s’approche et reste bouche bée.

- On dirait des jouets tellement tout est minuscule d’ici ! Regarde, je tends la main, je prends quelques voitures et je les déplace où je veux. Quel magnifique circuit de voiture !

- Moi, je repeints toutes ces maisons un peu tristounettes, en rouge, jaune ou bleu ! Et tous les monuments en dorés avec des pierres précieuses pour qu’ils brillent la nuit !

Tiphaine est en admiration devant ce panorama époustouflant du haut de la Tour eiffel. Mathilde, elle, n’a pas l’air intéressée. Elle reste en recul.

-          Viens Mathilde ! propose Tiphaine, toujours enthousiaste.

-          Oh, ce grand zoo, là-bas …moi, j’ouvrirais les cages et à la place, j’y mettrais les grands frères qui se moquent de leur petite sœur …s’exclame Mathilde.

Les trois enfants rient de bon cœur ensemble

-          Allez, on redescend ? S’impatiente Mathilde.

-          Encore un peu, s’il te plait ! Je profite du paysage ! Je photographie tout avec mes yeux ! C’est trop beau !

Pendant la redescente, les enfants restent silencieux. Ils ont oublié leur déception de ne pas avoir déniché la caisse aux vêtements. Ils rêvent encore à ce trésor inattendu  et impressionnant qu’ils ont pu contempler de là-haut.

-          Tiphaine ! Tiphaine !

Au loin, ses parents l’appellent et courent vers elle.

-          On te cherchait partout, où étais-tu ?

-          Euh … (Elle jette un coup d’œil à ses deux compagnons), on jouait aux voitures, Maman.

 

Commentaires

Ecoute, hier soir, il faisait noir tout autour et elle, cette grande demoiselle de fer, elle scintillait jusque dans le ciel ! Comme si elle avait mis ses habits de fée ! C’était magique !


"cette grande demoiselle de fer."..une petite fille peut-elle avoir ce genre d'image????...Par contre la comparaison a une fée est extra...
J'aime beaucoup le rêve de chacun en cherchant la malle!

Écrit par : nicole | 19/10/2007

Effectivement, comme Nicole, il me semble que le ton employé est parfois un peu trop adulte (beaucoup moins dans la seconde partie). Mais je trouve l'idée de l'histoire vraiment très bonne. Peut-être qu'elle mériterait un peu moins de dialogues et je montrerais un peu plus l'inquiétude des parents à la fin (en gardant la phrase de la petite fille!).
Moi, j'ai tendance à faire l'inverse de toi Cheyenne: ce que je raconte est toujours un peu "enfantin" (les enfants ont alors l'impression qu'on les prend pour des crétins!). C'est sûr qu'il n'est pas aisé de trouver un juste milieu.

Écrit par : EmmaBovary | 21/10/2007

Merci . Je vais prendre en compte vos remarques .
EmmaB : Un jour il faudrait essayer d'écrire une histoire ensemble pour tenter de trouver le "bon" ton.

Écrit par : cheyenne | 21/10/2007

En fait, en relisant ton commentaire, Emma B, je réalise que je ne veux pas donner plus d'importance aux parents. Ils sont juste là pour faire reprendre pied dans la réalité , mais c'est tout. Les héros , ce ne sont pas eux !

Écrit par : cheyenne | 21/10/2007

Je comprends ton point de vue par rapport aux parents, Cheyenne. Concernant le"bon" ton (pas sûr que quelqu'un le trouve un jour!), écrire avec quelqu'un ne me déplairait pas, quand j'aurais un peu plus de temps!!! N'hésite pas à me relancer à l'occasion du côté du forum!

Écrit par : EmmaBovary | 22/10/2007

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