Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/06/2012

Pas de deux

Je vous mets un extrait d'un texte "Pas de deux" de 10950 signes , sur la danse et les relations entre deux soeurs. aucun succès du coté des éditeurs...

 

 

     Qu’est-ce tu fais là ? crie Elsa

 

Jeannette sursaute. Absorbée sur le jeu de l’ordinateur, elle n’a pas entendue sa sœur arriver.

 

     Je joue.

 

     Fiche le camp ! J’ai des devoirs et je déteste que tu sois dans ma chambre en mon absence !

 

     Oh, ça va ! Je termine ma partie.

 

     Dans les classes de bébés, on n’a pas vraiment de devoirs … mais moi, j’ai une interro demain, faut que je bosse !

 

La main de Jeannette se crispe sur la souris. Elle se lève et sort de la chambre, en colère et blessée.

 

 

 

 

 

Sans cesse, elles se chamaillent. L’aînée, passe son temps à lui montrer qu’elle est la plus grande, qu’être petit c’est nul. Quand elle a quelque chose à demander à sa maman, elle s’arrange pour que Jeannette soit présente et entende le « oui »,

 

Pourtant, Jeannette se trouve déjà grande. Elle ne comprend pas pourquoi à l’école celles qui sont en CM2 comme Elsa se moquent des CP et les traitent de bébés. Elle est la plus jeune de l’école, et au lieu d’en être fière, elle en a honte. Elle a hâte de grandir.

 

Quand elle propose à sa mère d’aller chercher le pain, toute seule, c’est toujours « non ». Pour tout ce qu’elle fait, elle doit être accompagnée d’un adulte.  Elle aime la main de sa mère dans la sienne, mais Elsa ricane derrière son dos. Elle a en permanence le sentiment de déranger sa sœur, qu’Elsa serait mieux sans petite sœur. Elle est petite, elle n’y peut rien. Zut de zut.


Plus loin...


 

Le portail n’est pas verrouillé, la fillette n’a pas besoin de sonner. Elle pénètre dans la maison sans un bruit. Devant la chambre d’Elsa, au lieu d’entrer tout de suite, elle écoute. Les deux copines rient fort. Sans frapper, Jeannette entrebâille  la porte et ce qu’elle découvre la laisse sans voix. De la paume de la main, elle repousse le battant en grand. Elsa et Sandrine sont déguisées, maquillées, couvertes de bijoux et jouent des personnages devant le grand miroir. Entrebâiller

 

                             Tu as pris les affaires de maman ! hurle Jeannette.

 

Les deux grandes sursautent.

 

                       Que fais-tu là ? Tu ne devrais pas être chez Arnaud ?

 

                       Tu n’as pas le droit de prendre les affaires de maman sans lui dire !  Tu t’es servie dans son coffre à bijoux, c’est interdit !

 

Elsa et Sandrine se regardent, puis se tournent vers Jeannette. Le silence est lourd, interrogateur comme un ciel de printemps où l’on se demande s’il va tourner à l’orage ou au soleil.

 

C’est Jeannette qui coupe ce silence.

 

                       Quand maman va savoir ça …murmure la cadette en fuyant vers sa chambre.

 

Elsa la rattrape et la plaque au mur.

 

                       Tu ne vas pas le lui répéter, dis ?

 

Jeannette relève le menton, toise sa sœur de haut bien qu’elle soit plus petite. Elle affiche un sourireinsolent, des yeux pétillants et lui lance :

 

                       Tu me donnes quoi en échange de mon silence ?

 

                       GRRRRRRRRRRRRRRr !!!!!!!!


Plus loin ...

 

Jeannette est fascinée par ces jeunes filles qui maintiennent leurs efforts à chaque instant. Leur maillot colle leur peau humide, leur front luit de transpiration, mais le bonheur d’avoir progressé durant le cours efface les désagréments.

 

Elles terminent les exercices par une série de pirouettes. Ces têtes qui tournent et qui tournent encore, Jeannette en a le tournis.

 

Le cours touche à sa fin, les filles se dispersent comme une volée de moineaux dans les vestiaires. Les bavardages reprennent, la fatigue ne se devine pas. Jeannette ne s’est pas ennuyée une seconde. Pendant que sa sœur se rhabille, des images du cours défilent dans sa tête.

 

 

 

Les deux sœurs reprennent le chemin de la maison. Aucune n’ose prendre la parole la première.

 

C’est l’enthousiasme et le bonheur de Jeannette qui gagnent.

 

     Merci, Elsa. J’ai passé un moment merveilleux.

 

Elsa se tourne vers sa sœur, les yeux grands ouverts.

 

     Tu as aimé ?

 

     T’es trop belle en danseuse ! Et tu danses bien, en plus.

 

 

Tous vos commentaires seront les bienvenus. :)

 

 

Commentaires

Difficile de te donner un avis sur deux extraits dans lesquels on n'aperçoit que le côté chamailleries. Il faudrait aussi un passage sur la danse et savoir ce que ça apporte dans les relations entre les deux soeurs. Je suppose que la danse rapproche les deux soeurs ou permet à la plus petite de montrer des qualités que sa grande soeur ne voit pas?

Écrit par : xfile | 15/06/2012

J'ai ajouté un passage sur la danse.
Merci d'être passé. :)

Écrit par : Laura Millaud | 15/06/2012

Les commentaires sont fermés.