07/10/2007
Projet : Les Monstres : Aout 2006 : Un monstre à bisous
Une histoire illustrée par Jill.C
Tout à coup, un bruit sourd attire son attention. Un bruit qui grandit, qui approche. Elle lève la tête et aperçoit au loin une boule qui roule vers elle. Sur son passage, les oiseaux s’envolent, les fleurs se couchent, l’herbe plie. Plus cette chose approche, plus elle semble grossir et Amandine est de plus en plus inquiète, affolée. La boule avance, Amandine recule.
Au même moment, la petite fille se cogne contre un gros tronc d’arbre et la boule stoppe sa course. Toutes les deux se retrouvent l’une en face de l’autre.
Amandine observe cette chose, avec des yeux tous ronds d’étonnement. Elle découvre une sorte de … Une boule de couleur beige, coiffée d’une autre boule plus petite comme un visage, deux bras et deux jambes très courtes.
- Bonjour, petite fille.
Apeurée, Amandine se réfugie derrière l’arbre.
- Bon … bonjour… balbutie Amandine
- Je m’appelle Calinette… N’aies pas peur !
- Mais tu es monstrueuse ! crie la fillette.
Calinette ne trouve pas le courage de répondre. Elle baisse la tête et ne peut retenir ses larmes. Et plus elle pleure, plus elle enfle. Entre deux sanglots elle réussit à protester:
- Ce n’est pas vrai ! Je ne suis pas un monstre ! Je suis triste, c’est tout. .. je suis une petite fille, comme toi.
- Je n’ai jamais vu de petite fille comme toi !
- Je suis juste un peu ronde … parfois … mais je ne suis pas comme ça tous les jours !
- Tu dis n’importe quoi !
- Non ! Je gonfle seulement les jours où Maman part au travail sans me faire de bisous parce que je dors. Seulement les jours où elle n’a pas le temps de m’embrasser, de me cajoler. Alors, j’ai de la peine et je m’arrondis. Je suis en manque de bisous ! Maman dit que je suis un monstre à bisous !
Rassurée par ces explications, Amandine sort de sa cachette. Elle n’a plus peur maintenant. Quelques larmes coulent même sur ses joues. Elle est émue par le chagrin de Calinette. Elle avance d’un pas, encore un et se retrouve tout près d’elle. Elle l’entoure de ses bras, la serre fort et lui dépose un bisou sur chaque joue.
A cet instant, Calinette se met à fondre, fondre. Elle n’est plus en forme de rond, mais d’ovale. Peu à peu, son corps s’allonge, ses courbes s’estompent, elle mincit. Elle ressemble maintenant à une petite fille toute menue, comme Amandine. Calinette se sent bien, heureuse, aimée.
- Accompagnes-moi, nous goûterons toutes les deux à la maison, propose Amandine.
Sur le chemin, elles cueillent les fleurs qu’elles préfèrent. Ainsi, elles auront chacune un bouquet pour leur maman.
- Tu sais, je suis sûre que ta Maman t’aime très fort. Demande lui de te faire un bisou le matin avant de partir, même si tu dors. Ainsi, tu pourras faire des provisions de bisous. Peut-être n’ose-t-elle pas, de peur de te réveiller, propose Amandine.
Le lendemain, elles se retrouvent sur le chemin. Calinette affiche un beau sourire et n’a pas gonflée ce matin. Avant même qu’Amandine ait eut le temps de lui dire bonjour, Calinette lui raconte :
- Avant de partir, Maman est entrée dans ma chambre à pas de velours et m’a fait un gros câlin avec plein de bisous et de caresses !
Depuis ce jour, ces deux là sont devenues amies. Et dès que Calinette devient triste, Amandine la serre dans ses bras, la console et l’enveloppe de tendresse.
18:45 Publié dans Projets en cours ou terminés | Lien permanent | Commentaires (6)
Commentaires
Félicitations Cheyenne pour la création de ton blog ainsi que pour tes projets !
J'adore tes illustrations Jill ! elle est mignonne cette petite fille !
Écrit par : virginie | 08/10/2007
Bravo Cheyenne ! C'est un grand pas en avant!
vive ton blog, vive toi !!!
bonne continuation et au plaisir de te lire...
Écrit par : myr | 08/10/2007
Merci.
Quand vous cliquez sur les illus de Jill, sont-elles assez grandes chez vous pour lire le texte ??
Écrit par : cheyenne | 08/10/2007
no, Cheyenne, je ne parviens pas à lire le texte... malgré mes lunettes.
Écrit par : myr | 08/10/2007
Vous savez comment faire ? Car ces pages sont grandes normalement, je ne sais pas pourquoi, là, elles sont toutes petites !
Écrit par : cheyenne | 08/10/2007
Felicitations pour ce texte d'une grande banalité !
Écrit par : PIERRICK | 13/10/2007
Les commentaires sont fermés.