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13/10/2007

Quel petit monstre !

Dans le cadre d'un projet sur les monstres sur le forum de Della, un texte illustré par Illiki. en voici un extrait :

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Ce soir, les parents de Ludovic sortent. C’est Irène, une baby-sitter qui vient le garder.

A son arrivée, elle va saluer Ludovic dans son bain.

- Bonjour, Ludovic. Je suis Irène, c’est moi qui reste avec toi, ce soir.

Il lui tourne le dos et ne répond pas. Elle s’assoit tout près de la baignoire et lui parle gentiment. Ludovic continue à bouder.

-          Bon, je te laisse prendre ton bain, je vais préparer le repas.

Pas de réponse. Irène s’en va.

Tout à coup, des hurlements la font sursauter. « Je veux sortir ! Je veux sortir ! ».

Irène pousse la porte de la salle de bain, et s’arrête net. Devant la baignoire, une énorme flaque d’eau a trempé le tapis de bain.

Quel petit monstre ! pense-t-elle.

-          Mais qu’est-ce que tu as fait ?

-          Oh, ce n’est pas moi ! C’est mon dinosaure.

-          Grrrrrrrrrrr ! Mais …

-          Ce n’est pas de sa faute, il avait peur !

La baby-sitter part dans la cuisine à la recherche d’une serpillière.

-          Allez, ouste ! file dans la cuisine.

Irène finit de nettoyer quand elle entend un bruit de bris de verre.

Dans la cuisine, Ludovic court autour de la table en criant « Houhou ! Houhou ! », son doudou à la main.

-          Ludovic !

Quel petit monstre ! pense-t-elle.

-          Mais qu’est-ce que tu as fait ?

-          Oh, ce n’est pas moi ! C’est Justin, mon Doudou. Il est poursuivi par des indiens !

Des morceaux de verre sont éparpillés le sol. 

-          Sors de là, tu risques de te couper en plus !

Elle ramasse les débris.

-          Allez, on mange.

Le garçonnet revient en traînant les pieds.

-          J’veux pas manger !

-          Ta maman a préparé ton plat préféré, explique Irène encore calmement.

-          J’ai pas faim !

Il s’assoit à contre cœur et commence à dessiner des formes dans sa purée. Et tout à coup, l’air de rien, il se met à taper très fort dans son assiette à l’aide de sa fourchette et de sa cuillère. Splaff !

Des pommes de terre giclent sur le visage d’Irène et sur le pyjama de Justin.

Quel petit monstre ! pense-t-elle.

-          Mais qu’est-ce que tu as fait ?

-          Elle n’est pas bonne ta purée !lui répondit-il, le regard noir.

Irène se lève, un peu découragée par tant d'obstination dans les bêtises. Elle  prend l’éponge, s’apprête à nettoyer … puis stoppe son mouvement. Elle repose l’éponge et se rassoit, face à Ludovic.

-          Tu sais … je crois qu’on ne va pas du tout s’entendre, tous les deux.

Ludovic l’écoute, sans broncher.

-          Tu sais, je comprends que tu aies juste du chagrin. Tes parents sont sortis sans toi, et tu es triste… allez, viens, amène moi dans ta chambre, je vais te lire une jolie histoire, dans le calme. Tu es d’accord ?

Irène lui tend la main. Ludovic ne bouge pas. Il lève les yeux vers ce visage souriant, paisible et bienveillant.

Des secondes interminables s’écoulent.

Finalement, il se lève et cours vers sa chambre. Irène se prend au jeu et le poursuit.

Arrivé le premier, l’enfant choisit un livre. Ils s’installent tous les deux par terre et la lecture commence.

Peu à peu, Ludovic se calme et se laisse emporter par la lecture vivante d’Irène. .......................

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08/10/2007

C'est pas mon copain !

Un texte illustré par ELSA , mais dont je n'ai plus de nouvelles et j'ignore si elle a un site ou un blog.

Un extrait du texte :

Deux jeunes grenouilles, Reine et Margoulette, reviennent de l’école. Elles  se chuchotent des secrets.

Tout à coup, Reine pousse Margoulette sur le coté .Elles glissent toutes les deux dans la rivière. SPLOUF!

-          T’es folle ou quoi ?!

-          Tais-toi ! lui répond Reine.

A ce moment, passe un crapaud assez fort, sur un vélo.

Reine a l’air inquiète.

Maintenant que le crapaud est loin :

-          Voilà, on peut sortir Margoulette.

-          Mais qu’est-ce qui t’a pris ? lui demande-t-elle.

Reine ne répond pas.

-          Reine ?

-          Oui ?

-          Alors ?

-          Oh … je ne voulais pas le voir.

-          Pourquoi ? …Mais tu trembles, il te fait peur ?

-          Non,…, non, non, pas du tout. Je ne voulais pas lui parler, il est méchant !

-          Il t ‘a embêtée ? 

Reine ne dit plus rien et deux grosses larmes coulent sur ses joues.

-          Il est méchant ! C’est pas mon copain.

-          Allez, raconte-moi.

-          Hier, il m’a poussée et m’a fait tomber ! Il l’a fait exprès !

Elle éclate en sanglots.

-          A la récréation ?

-          Oui.

-          Et maintenant, tu as peur ?

-          Un peu.

-          Et c’est désagréable d’avoir peur.

-          Oh oui, dit-elle en reniflant.

-          Et tu n’as pas une idée pour ne plus avoir peur ?

-          Une idée ?

-          Ecoute, je crois que j’en ai une : Parfois, tu joues à faire semblant ? Semblant d’être triste ou d’avoir peur. Je t’ai déjà vue faire semblant d’être très gaie et éclater de rire !

Reine sourit. Elle sait en effet très bien jouer à faire semblant avec ses petits camarades.

-          Oh oui !

-          Eh bien, quand tu croiseras ce vilain crapaud, si tu faisais semblant de ne pas avoir peur ?

-          Comme un jeu ?

-          Oui, comme un jeu.

-          Ah ?!

-          Lui, il a bien joué à être le plus fort ?

-          Oui, mais ….

Reine écoute Margoulette et ne sait plus quoi dire. Margoulette lui pose une patte sur son épaule et lui dit :

-          Allez, va, ne t’inquiète pas. La vie en groupe n’est pas toujours facile, hein ? …

Pas de réponse. Reine réfléchit.

.....................

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07/10/2007

Projet : Les Monstres : Aout 2006 : Un monstre à bisous

Une histoire illustrée par Jill.C 

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Chaque jour, Amandine rentre de l’école en traversant le bois. Il fait beau, c’est le printemps. Elle ramasse quelques fleurs à peine écloses. Elle pourra ainsi offrir un joli bouquet à sa maman.

Tout à coup, un bruit sourd attire son attention. Un bruit qui grandit, qui approche. Elle lève la tête et aperçoit au loin une boule qui roule vers elle. Sur son passage, les oiseaux s’envolent, les fleurs se couchent, l’herbe plie.  Plus cette chose approche, plus elle semble grossir et Amandine est de plus en plus inquiète, affolée. La boule avance, Amandine recule.

Au même moment, la petite fille se cogne contre un gros tronc d’arbre et la boule stoppe sa course. Toutes les deux se retrouvent l’une en face de l’autre.

Amandine observe cette chose, avec des yeux tous ronds d’étonnement. Elle découvre une sorte de … Une boule de couleur beige, coiffée d’une autre boule plus petite comme un visage, deux bras et deux jambes très courtes.

-         Bonjour, petite fille.

Apeurée, Amandine se réfugie derrière l’arbre.

-         Bon … bonjour… balbutie Amandine

-         Je m’appelle Calinette… N’aies pas peur !

-         Mais tu es monstrueuse ! crie la fillette.

Calinette ne trouve pas le courage de répondre. Elle baisse la tête et ne peut retenir ses larmes. Et plus elle pleure, plus elle enfle. Entre deux sanglots elle réussit à protester:

- Ce n’est pas vrai ! Je ne suis pas un monstre ! Je suis triste, c’est tout. .. je suis une petite fille, comme toi.

-         Je n’ai jamais vu de petite fille comme toi !

-         Je suis juste un peu ronde … parfois … mais je ne suis pas comme ça tous les jours !

-         Tu dis n’importe quoi !

-         Non ! Je gonfle seulement les jours où Maman part au travail sans me faire de bisous parce que je dors. Seulement les jours où elle n’a pas le temps de m’embrasser, de me cajoler. Alors, j’ai de la peine et je m’arrondis. Je suis en manque de bisous ! Maman dit que je suis un monstre à bisous !

Rassurée par ces explications, Amandine sort de sa cachette. Elle n’a plus peur maintenant. Quelques larmes coulent même sur ses joues. Elle est émue par le chagrin de Calinette. Elle avance d’un pas, encore un et se retrouve tout près d’elle. Elle l’entoure de ses bras, la serre fort et lui dépose un bisou sur chaque joue.

A cet instant, Calinette se met à fondre, fondre. Elle n’est plus en forme de rond, mais d’ovale. Peu à peu, son corps s’allonge, ses courbes s’estompent, elle mincit. Elle ressemble maintenant à une petite fille toute menue, comme Amandine. Calinette se sent bien, heureuse, aimée.

- Accompagnes-moi, nous goûterons toutes les deux à la maison, propose Amandine.

Sur le chemin, elles cueillent les fleurs qu’elles préfèrent. Ainsi, elles auront chacune un bouquet pour leur maman.

-         Tu sais, je suis sûre que ta Maman t’aime très fort. Demande lui de te faire un bisou  le matin avant de partir, même si tu dors. Ainsi, tu pourras faire des provisions de bisous. Peut-être n’ose-t-elle pas, de peur de te réveiller, propose Amandine.

Le lendemain, elles se retrouvent sur le chemin. Calinette affiche un beau sourire et n’a pas gonflée ce matin. Avant même qu’Amandine ait eut le temps de lui dire bonjour, Calinette lui raconte :

-         Avant de partir, Maman est entrée dans ma chambre à pas de velours et m’a fait un gros câlin avec plein de bisous et de caresses !

Depuis ce jour, ces deux là sont devenues amies. Et dès que Calinette devient triste, Amandine la serre dans ses bras, la console et l’enveloppe de tendresse.

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