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30/03/2014

« Oh, boy ! » de Marie-Aude MURAIL à L’Ecole des Loisirs

« Oh, boy ! » de Marie-Aude MURAIL à L’Ecole des Loisirs

 

J’ai rencontré Marie-Aude MURAIL sur un salon à Lyon, le 1er février. Quelle femme charmante et intéressante ! Je serais bien restée l’écouter parler, plus longtemps.

C’est ce jour là que j’ai acheté « Oh, boy ! ». J’en avais entendu parler, je savais qu’il abordait l’homosexualité.

Je connaissais « Le hollandais sans peine » que j’avais lu à ma fille quelques années auparavant. Cette histoire était très drôle et j’imaginais que « Oh boy » aurait le même ton.

 

Le sujet « officiel » : 3 enfants, Siméon, 14ans, Morgane, 8 ans et Venise, 5 ans se retrouvent orphelins. Sans famille connue. Finalement, 2 demi-sœurs et demi-frères sont retrouvés et pourraient s’en occuper.

 

Les personnages sont immédiatement attachants et j’ai aimé suivre leur quotidien. La demi-sœur est de loin la moins sympathique. Tous les autres ont leur place, leur rôle et on aimerait les connaître « pour de vrai ».

J’étais entrée dans cette famille, en confiance.

 

Et tout à coup, l’histoire bascule. Sans prévenir. Je me suis sentie projetée dans le vide avec brutalité. Non ! Je ne veux pas lire de livre sur ce sujet. Non ! Jamais je n’ai acheté de livre qui parle de ça. Trop violent, trop réaliste, trop triste, trop désespérant. Je ne veux pas !

Tous mes cris intérieurs étaient inutiles, Marie-Aude MURAIL me tenait la main fermement avec ses mots, ses héros, je ne pouvais plus m’échapper. Et puis, je n’allais pas les abandonner maintenant !

 

Alors, j’ai continué.

J’ai eu mal, peur, j’ai voulu me battre à leurs cotés. J’ai pleuré même, assise au bord de son lit.

Le dernier livre qui m’arrache des larmes à chaque fois c’est « Lali l’orpheline » de Thierry LENAIN.

 

J’ai terminé cette histoire un peu en vrac.

 

Je ne vous dirai pas le thème abordé. Si vous n’avez pas encore lu ce livre, n’allez pas lire les critiques qui révèlent tout, acceptez d’être surpris.

 

En conclusion « Oh, boy ! », quelle claque ce livre !!

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06/03/2014

Océania d'Hélène MONTARDRE

Série OCEANIA d’Hélène MONTARDE aux éditions Rageot

 

 

Assez souvent, j’emprunte les livres de ma fille. Je suis à peu près sûre de découvrir des livres intéressants. J

 

Les 2 premiers personnages, Flavia (Je n’aime pas trop ce prénom mais je me suis habituée), l’héroïne et Anatole son grand-père nous entraînent tout de suite dans leur histoire de vie. Et puis ce grand-père qui est guetteur ! Immédiatement, j’ai perdu quelques décennies. J’avais 8-10 ans et je criais « Moi aussi, je veux devenir guetteur ! »

Les guetteurs observent et surveillent les oiseaux migrateurs pour comprendre et prévoir les dérives météorologiques ! Je ne suis pas sure que ce métier existe tel qu’elle l’a décrit mais cela n’a aucune importance, c’est un métier qui m’a fait rêver dès les premières pages ! Il connaît tous les oiseaux de sa région, leurs habitudes, leur « planning » et sait avant les scientifiques ce qui est entrain d’arriver.

 

A partir de ce moment là, Flavia va effectuer de nombreux voyages dans des conditions souvent périlleuses et rencontrer des personnes que l’on aimerait bien croiser.

Pas de personnages secondaires, ils ont tous leur importance, leur personnalité.

 

Cette série a 4 tomes et je les ai dévorés ! J’oubliais le métro, la fatigue et je les rejoignais avec un immense plaisir.

Vous l’avez compris, j’ai ADORE ces livres !

 

Je n’ai pas le retour de ma fille, elle ne les a pas encore lus …et malheureusement il n’y a pas de licornes …Petit clin d’œil à Lénia Major. 

Malheureusement, Hélène MONTARDE n'a pas de site, ni blog et n'est pas sur FB . :(

 

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11/01/2014

« Kinderzimmer » de Valentine GOBY aux éditions Actes Sud

Je ne vais pas vous parler d'un livre jeunesse , mais d'une livre pour adultes. Un livre choc.

 

« Kinderzimmer » de Valentine GOBY aux éditions Actes Sud

 

C’est Ingrid Chabbert qui l’a conseillé sur FB. Le sujet m’a attiré tout de suite. Je connais très peu Ingrid mais sa sensibilité à travers ses albums m’a encouragé à lui faire confiance.

 

Noël est passé par là et j’ai reçu ce livre.

 

Détail peut-être mais je suis sensible au format des livres et album. Celui est étroit et long, il se tient bien en main, comme un carnet secret.

 

Dès le début j’ai buté sur son style.

Par exemple toutes ses phrases où elle inclut un dialogue dans le texte. : « Elle dit le convoi arrive 4 jours plus tard ». Des phrases sans verbe. Elle mélange pensées du personnage principal, dialogues entre les femmes et descriptions.

Bien sur j’ai lu partout que cette écriture était volontaire, et même « chaotique, organique, pleine d'effroi et d'espoir, atrocement belle. ». Je ne l’ai pas ressenti ainsi. Si le thème de son roman n’avait été aussi fort, j’aurais abandonné ce livre.

Pour ce sujet si important, je me suis accrochée et j’ai oublié cette écriture hachée,heurtée,  sans fluidité. J’étais dans le camp et je suis restée auprès de ces femmes.

 

Le sujet : Le camp de Ravensbrück. Camp de concentration réservé aux femmes. Et là, une bulle de vie, un block pour les bébés nés au camp.

L’histoire est poignante, horrible, passionnante, douloureuse, positive sur l’être humain.

 

Ce n’est pas le 1er livre sur les camps que je lis. A chaque fois, j’en ressors heureuse sur la nature humaine.

Dans ces lieux de souffrance, de manque, de mauvais traitements, ces hommes et ces femmes parviennent toujours à créer des attaches, et des attaches fortes. Des l’amitié, de l’amour parfois et de la solidarité. Une solidarité incroyable. Parfois même sans parler la même langue ! Juste le langage des gestes, des regards et peut-être quelques mots.

Elles fêtent même Noël !  « Un arbre de Noël en branches de sapin glanées par les bûcheronnes ; des flocons découpés dans un bout de coton dérobé», « Des guirlandes en fils torsadés », « des boules dorées en fil de fer Siemens », « une crèche en mie de pain ».

Et justement, c’est ce tissage de lien qui en sauve quelques unes. Celles qui ont une motivation pour tenir. Tenir. Rester debout. Minute après minute, jour après jour.

 

Depuis, je suis passée à un roman jeunesse, plus léger. Mais un peu de moi est restée avec Mila. Et Thérésa. Et les autres.

 

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