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17/12/2013

« L’enfer au collège « d’Arthur TENOR aux éditons MILAN Jeunesse.

 

« L’enfer au collège «  d’Arthur TENOR aux éditons MILAN Jeunesse.

 

 

Le titre donne le ton.

Le livre comporte deux personnages principaux (Dans ce cadre je ne peux pas employer le terme de héros) : Anthony et Gaspard. Les chapitres s’enchaînent. A chaque situation le point de vue de chacun est raconté. J’aime beaucoup cette façon de faire.

 

Après la lecture des 2 premiers chapitres, j’étais très angoissée. On devine le drame qui va arriver. On a mal d’avance. J’ai failli stopper ma lecture. J’ai laissé reposer quelques jours, puis j’ai repris.

On a tellement mal pour Gaspard, garçon courageux, intelligent, sensible. Mais ce garçon est aussi isolé car la honte lui interdit de se confier à des camarades, l’amour lui interdit de se confier à sa mère qui l’élève seule. Il ne veut pas lui donner du souci.

Il a l’intelligence pour comprendre ce qui se passe mais ne sait pas comment stopper cet enfer quotidien.

Tout au long de ces pages, l’empathie pour Gaspard augmente, l’antipathie pour Anthony gonfle. Et bien sur l’incompréhension. Pourquoi ? Que se passe-t-il dans la tête de ces tortionnaires ? Peuvent-ils évoluer en positif ? Pourquoi n’ont-ils pas honte de leurs actes si lâches ?

 

Je n’ai pas accroché à la fin qui m’a semblé un peu trop idyllique, un peu trop « bisounours ».

 

Le témoignage qui clôt ce livre est poignant, triste, terrible. Autant la souffrance de l’enfant que celle de la mère qui n’a rien vu, qui n'a pas pu aider son fils.

 

J’ai absolument voulu que ma fille qui est entrée en 6ème cette année, lise ce livre. Prise dans un livre déjà, je lui ai lu chaque soir un peu de ce roman. Elle a tout de suite été intéressée, même plus. Elle ne voulait pas que j’arrête ma lecture.

 

Quelques jours après la fin de cette lecture, elle a eu une conférence sur le harcèlement au collège. Bonne initiative.

 

Ce livre est très important. A lire absolument et surtout à faire lire à vos enfants !

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20/11/2013

Ogre, cacatoès et chocolat de Cécile ROUMIGUIERE

 

« Ogre, cacatoès et chocolat » de Cécile Roumiguière et Barroux, aux éditions Belin.

 

Une petite fille calme et intelligente va faire face à un énorrrrrme monstre avec les mots écrits sur des petits bouts de papier. Une enfant insolente.

 

Des illustrations rondes et toutes douces qui correspondent si bien avec ce texte.

 

Le pouvoir des mots. Les mots comme arme de défense.

Comme à chaque fois dans les livres de Cécile Roumiguière, on entre dans un monde, un univers, le temps  de l’album. Au dernier mot, quand on tourne la page, on se dit « Déjà ! »

 

Un album qui possède plusieurs niveaux de lecture. Les adultes peuvent le lire et y trouver plusieurs sujets de reflexion.

J’ai aimé le lien entre ennui et faim.

Cette petite collectionneuse de mots n’est pas méprisante vis à vis de ce monstre qui manque de vocabulaire et qui n’a pas voyagé. Au contraire, elle a la délicatesse de mettre en valeur sa force, de le valoriser.

Performance : Elle arrive même à faire pleurer le monstre. Il découvre sa propre sensibilité.

 

Vous avez compris, en tant que lectrice, j’ai adoré ce livre.

En tant qu’auteur, je me sens moins que minuscule. Chapeau bas, Madame !

 

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19/08/2013

"Les chagrins" de Judith PERRIGNON

 

« Les chagrins » de Judith PERRIGNON éditions STOCK

 

Sur FB, la Foire de Bruxelles a organisé un concours et j’ai gagné une entrée gratuite et un livre. Il fallait le récupérer. Je n’avais pas la possibilité de me rendre à Bruxelles. Finalement, c’est une auteur jeunesse qui vit près de Bruxelles qui a eut la gentillesse  de me le récupérer et de me l’envoyer, en échange d’une entrée gratuite. Elle a aussi dû choisir parmi les livres proposés et son choix fut excellent !

 

Une histoire plutôt triste au départ mais traitée d’une telle manière que j’ai été happée par ce récit. J’y pensais dans la journée, impatiente de connaître la suite.

On suit plusieurs destins, liés.

Héléna, une jeune femme amoureuse qui devient mère, sauf dans son cœur.

Mila, une mère qui devient grand-mère et donne tout son amour.

Angèle, une enfant qui devient femme et recherche son passé.

Tom, un jeune homme qui croyait fuir son passé, mais qui n’en est jamais sorti.

Victor, un journaliste, presque anonyme, qui joue un rôle important dans cette histoire de famille.

La structure du roman est originale. Tout est sous forme de lettre ou de monologue, même quand les personnages se rencontrent. Aucun dialogue direct. 

Assez classique dans mes goûts de littérature, je me suis pourtant laissée embarquée et je ne voulais plus quitter ce livre !

Un beau style avec des phrases, où je pensais « C’est ça, exactement ça, mais jamais je n’aurais su le dire de cette façon ».

Je ne connaissais pas cet auteur. Elle est journaliste (tiens, tiens), a écrit des biographies avec d’autres auteurs. C’est son premier roman et j’espère qu’il y en aura d’autres.

Vous avez envie d’oublier que c’est bientôt la rentrée, rêver encore un peu, lisez ce livre, vous voudrez tout savoir sur Héléna.

 

Ce livre m’a fait penser à « Le liseur » de Bernhard Schlink. Un destin terrible, une personnalité complexe, une femme qu’on aime. Un livre inoubliable.

 

Après quelques recherches, je viens de voir qu’elle sera dans la rentrée littéraire avec un nouveau roman : « Les faibles et les forts » chez le même éditeur.

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