« Des Yaourts Au Goût Amer » de Jean-Louis NOGARO aux éditions TERRICIAE

 

« Des Yaourts Au Goût Amer » de Jean-Louis NOGARO aux éditions TERRICIAE

 

Jean-Louis Nogaro, je l’ai connu au moment de la sortie de son 1^er polar Un bon flic c'est comme de la soie (Éd. Chloé des Lys - 2006). Ensuite, il y a eu d’autres sorties de polar, chez d’autres éditeurs. Puis, plusieurs déceptions se sont accumulées pour Jean-Louis Nogaro: Des éditeurs qui ont fermé, des éditeurs qui ont renoncé à éditer son livre. Une année de réflexion, d’éloignement, de silence. Puis il est revenu à la lumière avec un beau projet : Il a créé la maison d’édition Les Editions du CAÏMAN : Polar et jeunesse.  Surprenant, non ?

 

Le livre :

Fabien vit entouré d’un père accroc à sa vieille voiture, à ses copains et d’une mère en déprime. Mais surtout des parents au grand cœur.

Accompagné de Lino dit Bonhomme de neige, à qui il ne demande pas trop son avis, ils vont essayer de faire comme certains grands, être des « justes », c’est touchant. Ces deux enfants s’aventurent dans une histoire un peu grande pour eux. Ils font ce qu’ils peuvent avec leur grand cœur et leur naïveté. Ils sont tantôt fiers, inquiets, organisés, mal à l’aise parfois. Bêtise ou héroïsme ?

J’avoue que je me suis demandé comment l’auteur allait se sortir de cette histoire de sauvetage forcé. Jean-Louis Nogaro étant avant tout un spécialiste du polar, j’étais confiante et j’avais raison.

 

J’ai lu tous les polars de Jean-Louis Nogaro et j’y ai retrouvé ses ambiances : des gens du peuple, des vieilles voitures, le foot, les bars, les copains, l’instit « vieille école ».

C’est étonnant comme, lorsqu’on connaît le style d’un auteur, dès les premiers mots, on se sent à l’aise, comme dans une maison accueillante, chaleureuse.

 

JLN réussit à aborder un sujet de société grave avec légèreté. Je crois que c’est cette qualité que j’admire chez les auteurs jeunesse.

 

Un livre original, drôle qui aborde un sujet important, compliqué, délicat.  Souhaitons que Jean-Louis Nogaro en écrira d’autres.

Je t'aime, signé Lou(P) de Régine Joséphine

 

« Je t’aime, signé Lou(P) » de Régine Joséphine aux éditions OSKAR

 

Régine, j’ai eu de la chance de la rencontrer. C’est une douce jeune femme, comme ses textes.

 

Une Maman cactus, j’adore cette expression. Immédiatement j’ai revu la rose du Petit Prince qui se protège grâce à ses piquants. Immédiatement, j’ai aimé cette mère. Cette mère qui refuse tout contact, peau à peau !  Inimaginable !

 

Une petite fille, Dièse, qui découvre une autre facette de sa mère par quelques lettres signées LouP. Elle s’interroge, elle imagine, elle interprète. De façon viscérale, elle décide de défendre sa mère, de la protéger. Elle lui impose son propre désir de liberté.

 

Lény, un garçon sombre, discret, seul et poète !  Lui aussi a un secret. Lui aussi sera protecteur. Leny qui sait être présent, juste quand il faut.

 

Le sujet du livre ? Surtout ne pas le dévoiler, vous le découvrirez au cours des pages ! Mais Régine sait traiter de sujets délicats et douloureux avec tact et pudeur. Comme les grands auteurs jeunesse.

"LALI l'orpheline" de Thierry LENAIN

 

Ce soir, j’ai lu « Lali l’orpheline - où l’on se demande si l’on peut faire du mal en croyant faire du bien“ de Thierry LENAIN, à haute voix à ma fille. 10 ans dans 1 mois, vivant dans un monde protégé, je ne savais pas si elle comprendrait, si elle aimerait.

 

Je me suis lancée.

 

J’ai déjà lu plusieurs fois ce livre, pour moi.

 

 Pour l’émotion.

 

A haute voix, c’est pire.

 

Au fur et à mesure des pages, ma voix devenait moins assurée, je sentais l’émotion monter, les larmes retenues, faire trembler ma voix.

 

Les mots de Thierry Lenain sont terribles ! J

 

Remarque de ma fille « Elle aurait pu l’adopter ». Je lui ai expliqué que ce n’était pas si simple que ça.

 

Ensuite elle a prétendu ne pas avoir compris l’histoire … je ne sais pas. Je lui donné mon explication. Ai-je eu raison ?

 

 

 

Si ce livre existait en format minuscule, je l’emmènerai chaque jour avec moi. Ainsi quand je travaille (Travail sans rapport avec l’écriture !), que je m’ennuie, que je me demande ce que je fais là alors que j’ai un texte à travailler, je pourrais l’ouvrir discrètement, lire quelques lignes et enfin me sentir revivre, vibrer.