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13/01/2012

Vendredi 13

 

Ce matin, ma fille me dit « Maman aujourd’hui, c’est un vendredi 13, ça porte malheur ». Essayant d’être toujours optimiste je lui réponds « cela peut être aussi un jour de chance ! ». Et je pars à ma journée, un sourire dans la tête.

 

 

 

Ce soir, je lis ma boite mail  « d’auteur » et j’y trouve :

 

2 refus, tout est normal.

 

1 mail de l’éditrice qui devait éditer un roman jeunesse et que j’avais toujours du mal à joindre. Chouette, elle m’écrit ! Elle m’annonce qu’elle jette l’éponge, qu’elle ferme sa société !!!!!!!!!!!!! 

 

Et voilà, je repars à 0 !

 

 

 

Surtout ne pas pleurer, ne pas hurler, rester calme, positive, y croire malgré les claques qui arrivent groupées. Là, j’ai l’impression de me trouver sur un bateau en pleine tempête et de me prendre des vagues d’eau sur la tête ! Non, je ne me noierai pas ! Demain sera un autre jour et je ne vais arrêter pour juste une chute de plus. A force, j’ai moins mal .. enfin, j’oublie plus vite.

 

31/12/2011

Passage de 2011 à 2012

C’est le jour de l’année où je regrette le plus de ne pas savoir dessiner. Je voudrais vous offrir un beau dessin pour changer d’année. Heureusement, les illustratrices (et teurs) de talent ne manquent pas !

Cette année, je vole le talent d’une illustratrice lyonnaise ANNE-SOLINE SINTES .

AnneSolineSintes-2.jpg


 

Je vous souhaite une année 2012 riche en projets qui se concrétisent, en rire et tendresse avec vos proches. Soyez heureux, tout simplement.

 

Pour moi, l’année 2011 aura été l’année des « presque ».

J’ai reçu des mails ou des courriers qui me disaient :

v     Votre texte me plait mais je viens de sortir un livre sur le même sujet.

v     Votre texte correspond tout à fait à notre ligne éditoriale mais l’année 2012 est bouclée. Recontactez-moi plus tard.

v     Votre texte est bien écrit et tendre mais nous en avons choisi un autre.

v     Votre roman est intéressant. Il fait 40 000 signes, il m’en faudrait 200 000.

Et puis,

v     J’ai donné des textes en main propre à une éditrice, va-t-elle les lire et me répondre ?

v     J’ai de coté un texte qu’une éditrice voulait éditer …. Je crois qu’elle m’a oubliée … discrètement … et a choisi d’autres auteurs.

v     Au bout d’un an, un éditeur m’a avoué avoir adoré mon roman jeunesse ….Dommage, il ne correspond pas à la ligne éditoriale …qui n’est pas du tout indiquée sur le site. Je ne savais pas que les auteurs doivent absolument se munir d’une boule de cristal pour deviner les attentes des éditeurs.

v     Et bien sur, tous les mails ou lettres de refus standards et les absences de réponse.

 

Une petite lumière tout de même :

v     En Octobre, une éditrice a décidé d’éditer un de mes romans jeunesse en 2012. Une toute nouvelle éditrice qui ne m’a toujours pas renvoyé le contrat signé … puis-je avoir confiance ?

 

Après chaque « NON », j’ai toujours quelques heures ou quelques jours de découragement. Je vois tant d’autres annoncer de bonnes nouvelles et moi, je reste au bord de la route. Heureusement la révolte et la colère prennent le dessus et je repousse loin de moi, ce rejet. Je me remets vite au travail, encore et encore. Et j’y crois. Tant pis si je suis la seule. Le stylo plume avec lequel j’écris (Oui, écrire directement sur l’ordinateur me coupe l’inspiration) est comme un organe supplémentaire pour moi. Donc jusqu’à mon dernier jour, j’écrirai.

J’espère que l’année 2012 sera une année de « Oui ». J

 

26/12/2011

Poisson d'argent de Sylvie DESHORS Editions Rue du Monde

 

 « Poisson d’Argent » de Sylvie DESHORS aux éditions Rue du Monde.

 

 

J’ai rencontré Sylvie DESHORS au salon « Sang d’encre », salon spécialisé de polars à Vienne. J’ai feuilleté les quelques livres posés devant elle et sans hésiter j’ai acheté le roman des éditions Rue du monde.

 

De cette femme ressort une douceur incroyable. Immédiatement je me suis sentie en confiance, je lui ai même dit que j’étais auteur aussi, et je ne me suis pas sentie ridicule . C’est pour dire ! J

 

Nous avons bavardé un moment et j’avais hâte de commencer la lecture du Poisson d’argent.

 

 

 

Tout d’abord, chaque double page contient du texte à droite et une illustration à gauche.  C’est important pour les enfants. Trop d’éditeurs considèrent qu’à 9 ans, ils sont grands maintenant et n’ont plus besoin de dessins. Tous les enfants n’évoluent pas de la même façon ni au même rythme vers la lecture.

 

Ce livre aborde un sujet difficile : la vie de jeunes dans la rue, avec la loi du plus fort, du plus violent. Dès les premières lignes, on s’attache à ce garçon surnommé « Malheur » et on l’accompagne jusqu’au bout comme si notre lecture pouvait le protéger, un peu.

 

Heureusement, malgré les difficultés de sa vie, il a un espoir, « un bonheur en papier, fait de consonnes et de voyelles, légué par une grand-mère très tendre ».

 

« Ce bonheur en papier » est le fil rouge de ce roman, la note optimiste qui fait de ce livre un hymne à la lecture. Aussi au courage de croire en le lendemain.

 

Des phrases courtes comme si l’auteur était dans l’urgence, comme si les scènes de rue se déroulaient devant elle et devant nous et qu’elle commentait en temps réel le quotidien dur de ce garçonnet.

 

J’ai lu ce livre très rapidement, impatiente de tourner chaque page. A la fin du roman, j’ai pu enfin respirer, soulagée pour « Malheur ».

 

Un roman à dévorer et une auteur à suivre absolument !

 

PoissonArgent001.jpg